Publié dans Economie

Pollution de l’air - La situation s’empire à Antananarivo

Publié le vendredi, 08 janvier 2021

La dégradation de la qualité de l’air dans la Capitale continue. D’après le Service de recherches hydrométéorologiques, « la qualité de l’air s’est nettement dégradée au cours de ces derniers jours. Les concentrations des particules fines PM 2.5 dépassent la limite du seuil de 25 microgrammes/m3 recommandé par l’OMS. Jeudi dernier, elles ont atteint un pic de 81 microgrammes/m3 dans certains quartiers de la ville ». Il est vrai que cette situation est moins pire que celle du mois d’octobre 2020, mais elle reste quand même dangereuse pour l’état de santé de tout le monde en général et pas seulement des personnes sensibles. Cette pollution de l’air favorise en effet la chaleur insoutenable ressentie dans toute la ville.

Et malheureusement, selon les prévisions de ce service, cette situation ne va pas en s’améliorant. « Pour les trois prochains jours, les conditions météorologiques devraient même favoriser l’accumulation des polluants et les niveaux de pollution pourraient rester élevés », déclare un responsable au niveau du Service de recherches hydrométéorologiques.

Le pire aujourd’hui est que la dégradation de la qualité de l’air est devenue un lot quotidien pour les habitants de la Capitale, au même rang que les coupures d’eau et d’électricité. Les citoyens ne font alors plus aucun effort pour remédier à la situation. Le SOS lancé par le ministère de l’Environnement et du Développement durable au début du mois d’octobre 2020 n’est plus d’actualité. Chacun continue ses mauvaises habitudes, pour ne citer que l’incinération à l’air libre ou encore l’utilisation de voitures dont les fumées sont particulièrement polluantes. « Pour le quartier d’Ambohidahy et ses environs par exemple, les émissions de polluants liées au trafic routier pourraient maintenir une qualité de l’air malsaine pour tout le monde », précise le service. Au final, ce sont les personnes sensibles, les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées et celles souffrant de maladies respiratoires et cardiaques, qui en paient le prix fort. En effet, selon les chiffres rapportés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près de 22 % de la population décèdent chaque année à Madagascar à cause des maladies liées à la pollution de l’air. Et si les autorités travaillent seules, cette situation pourrait encore s’empirer.  

Rova Randria

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Editorial

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     « Un train peut en cacher un autre ! » Au mois d’août prochain, le pays s’apprête à accueillir un autre sommet, celui de la SADC (South African for the Development Community) ou Communauté pour le développement de l’Afrique australe. Madagasikara, de sa situation géographique, fait partie intégrante de l’organisation sous régionale regroupant les Etats de la partie australe de l’Afrique.

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